extraites de son livre " N'oublie pas les chevaux écumants du passé"
(…)
« Ce qui dort en l'homme dormira jusqu'à la fin des temps si rien ne vient l'éveiller.
L'erreur la plus courante en éducation consiste à partir du plus bas, du plus réduit, du plus pragmatique; elle est souvent irréparable. (…)
Il n'est qu'une seule manière de débuter dans le savoir et sa saveur : c'est d'être ébloui ! Tout ce qui ne commence pas par un éblouissement n'a pas d'avenir.
Il n'y a que le meilleur qui soit défendable. Cette lèpre de notre époque,ce souci de tout rabaisser pour être soi-disant à la portée de chacun est une machination criminelle. (…)
Le meilleur seul est acceptable. En nivelant, en faisant une fausse démocratie de la médiocrité, il n'y a que des perdants. La possibilité de dépasser les limites sociales, intellectuelles et mêmes physiques est volée à l'enfant.
Ce n'est pas grave si les écoliers sont dépassés par Dante ou par Baudelaire. On est tous dépassés par Dante et par Baudelaire.
Dans cette dynamique de l'apprentissage, être dépassé est même une grâce : celui qui nous dépasse nous entraîne et nous aspire, nous arrache à la léthargie. Etre frôlé au passage par de grands Vivants en marche est déjà le début d'une contagion.
Mais le plus souvent un frôlement ne suffit pas : il faut l'empoignade, la promiscuité, le corps-à-corps, le frottement aux grands textes parlés, récités ou lus. Il s'agit d'aller au coeur de leur feu, jusqu'au bout bout d'une parole intransigeante."
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