Le
maître spirituel est un peu comme un magicien. Le magicien est face
à la foule, et il parle sans cesse. Alors, immédiatement, le
cerveau se concentre pour essayer de le suivre, essayer de le
comprendre. C'est ainsi qu'il promet de vous montrer un tour, tout en
vous parlant en même temps.
Mais
pendant qu'il fait son tour, il remue son autre main, ou souffle dans
un ballon, ou vous serre la main, et avant que vous ne le sachiez,
il vous a eu. Le tour est joué. Comment est-ce qu'il a fait ?
Le
magicien, comme l'instructeur des moyens habiles, sait comment
fonctionne l'esprit. Il sait que s'il veut réaliser son tour, il
doit égarer l'esprit analytique hors du chemin, et cette prouesse
est relativement simple. Un simple mouvement de la main, un léger
bavardage, une blague, une baguette magique, et l'esprit est
« capturé », séduit par quelque lumière passante.
Le
« tour » de l'instructeur est de faire sortir le dharma
du sac et de le mettre dans votre poche avant que vous ne sachiez ce
qui s 'est passé. Et presque tout ce qui se passe sert à cela.
Alors
Lee Lozowick est là, devant l'auditoire - agissant peut-être comme
un clown, riant et vous invitant à rire, racontant des histoires,
nous insultant, étant féroce, arrogant, charmant ou amusant –
parce qu'il sait que, en ce qui concerne l'ego, aucun montant de
sincérité, de dévotion, d'obligation, ou d'intention... absolument
rien... ne le convaincra d'être détrôné.
Alors,
comme le magicien, le maître sait qu'il doit duper l'ego – le
tromper dans l'écoute, dans l'acceptation du jeu, en allant vers ce
que le coeur désire ardemment :
«
Je vais vous dire un secret. Voici la façon dont je communique
l'enseignement : je le suspends si clairement sous le nez des gens
que personne ne croit que c'est ça. Et le reste est du théâtre, de
l'excitation et de l'intrigue. »
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