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7 octobre 2012

mon espérance et ma foi sont plus vastes que ma raison

Il était un jour un moineau, un misérable, un minuscule, un très négligeable moineau. Et savez-vous ce qu'il faisait quand un orage menaçait ? Il s'allongeait, le bec en l'air, et tendait ses pattes aux nuées en priant comme un franciscain. 

Un compère renard, un soir de gros nuages, le vis ainsi couché. 
Il s'étonna. Il demanda : " Que fais-tu là petite bête ? "

L'oiseau lui répondit : " Je protège la terre. Elle porte tant d'êtres vivants ! Si la foudre tombait, elle écraserait tout. Je dois la tenir à distance."

L'autre rit à perdre le souffle, hoqueta et lui dit enfin : " Moineau, les as-tu vues tes pattes ? Deux ridicules brins de paille ! C'est avec elles, pauvre fou, que tu comptes empêcher la foudre de nous dégringoler dessus ? "

" Renard, répondit le moineau, j'admets que je suis insensé, mais mon espérance et ma foi sont plus vastes que ma raison. 

Source

Que savons-nous vraiment de nos forces secrètes, des faiblesses des foudres et de la compassion du Ciel ? Moi, j'aime les vivants et je me soucie d'eux. Je fais donc ce que je crois bon pour qu'ils n'aient pas trop à souffrir. 

Le reste ne m'appartient pas. 
Si Dieu veut, qu'il fasse un miracle. Je lui en donne l'occasion. "


Henri Gougaud " L'homme qui voulait voir Mahona "

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