«
Il
n’y a pas besoin de rencontrer un maître ni qui que ce soit. Il
n’y a qu’à promener dans sa vie son besoin d’être, son feu
d’être.
Ce
besoin, c’est le gourou en personne, c’est le Divin au fond de
soi, c’est la Lumière même au fond de soi-même. Qu’a-t-on
besoin d’aller écouter la bonne parole de celui-ci ou de celui-là
?
Si
l’on a l’occasion de rencontrer des êtres ou des livres qui ont
une puissance, une réalité pour nous, qui nous ouvrent une fenêtre
un moment, c’est parfait. Mais pourquoi s’arrêter éternellement
à une fenêtre particulière, à un homme particulier ?
Ces
êtres et ces livres sont simplement des prétextes pour déclencher
en nous le besoin, l’aspiration vers le Réel.
Mais
si le feu n’est pas allumé dedans, vous pouvez y déverser des
tonnes de bonne parole, ça ne servira à rien. Vous pouvez amener
des kilomètres de Christ, ça ne vous changera pas un homme.
Il
faut que quelque chose, dedans, ait besoin. Si la fleur pousse et
s’épanouit, c’est qu’elle cherche le soleil ; c’est aussi
simple que ça.
Si
l’on cherche des billets de banque ou de la philosophie, on aura
des billets de banque ou de la philosophie, et c’est tout.
Mais
si l’on a réellement besoin d’être, au milieu de cette marée
gluante de conscience obscurcie, alors quelque chose s’allume
dedans, et ça, c’est le Chemin. »
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