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20 octobre 2019

La planisphère renversante


Montrer les peuples, plutôt que les frontières, 
c’est affirmer que notre diversité humaine est plus importante que les barrières politiques entre nous.
Respecter enfin les surfaces réelles, 
c’est construire l'équité, pour sortir de l’impérialisme et des dominations culturelles. 
Mettre le Sud vers le haut, plutôt que le Nord, 
c’est rendre visible que nos habitudes peuvent endormir notre esprit critique.


« Mais où sont les pays ? » 
Les couleurs ne représentent pas les limites des États comme souvent, mais les formations végétales. Montrant ainsi la diversité et la fragilité des écosystèmes du globe. Et les noms ne sont pas ceux des États, de création récente et parfois arbitraire, mais des centaines de peuples qui vivent sur Terre depuis si longtemps. 

« L’Afrique est si grande ? » 
Oui ! Depuis quatre siècles la projection utilisée (Mercator) agrandit exagérément les terres vers les pôles et écrase les terres vers l’Équateur, faisant croire que l’Amérique du Sud a la même taille que le Groenland alors qu’elle est huit fois plus vaste... On peut faire mieux : la projection de Gall-Peters respecte les surfaces. Sur cette carte égalitaire, le continent africain apparaît enfin dans ses vraies proportions, mettant fin au racisme cartographique ! 

« C’est à l’envers ! » 
Sur une sphère, il n’y a ni haut ni bas ! Il nous semble normal aujourd'hui que le nord soit représenté "en haut", et l’Europe au-dessus du continent africain, mais en réalité c'est une construction humaine, un choix politique : les pays du Nord, dominateurs, sont représentés au-dessus, et au centre de la carte… Les règles cartographiques nous autorisent pourtant à choisir une autre perspective, un autre regard. Alors, renversons nos préjugés !

Auteur : Gérard Onesta   -  Editeur : Alexis Lecointe

Pour en apprendre encore plus et se procurer la planisphère 

4 janvier 2019

Pratiquez-vous réellement le yoga ?


Rod Stryker répond à la question :

Est-ce que la plupart des gens qui pratiquent le yoga aujourd'hui pratiquent réellement le yoga ?


Cela dépend de la façon dont on définit le yoga. En grande partie, ce qui passe pour être du yoga aujourd'hui est quelque chose dont il n'est fait référence dans aucun des anciens textes traditionnels, soit : souplesse, postures de yoga incroyables, poiriers au milieu de la pièce ou sur la plage, mouvements non-stop accompagnés par les derniers titres rythmés à la mode, le yoga comme antidote au stress, ou juste comme un moyen de se sentir mieux.

Aussi positifs et séduisants ses buts peuvent-ils paraître,  ils ont très peu à voir avec le but originel du yoga :  l'éveil spirituel.



Malgré le fait que beaucoup bénéficient de diverses approches qui sont appelées "yoga", il serait nécessaire que tous sachent quel est le processus vers le but ultime du yoga :  être en état de yoga. De nombreuses étapes clés marquent le chemin -  et faire quelque chose d'extraordinaire avec son corps n'en est pas une -  de même que de se sentir mieux après une séance.

Le fait est que beaucoup sont mal informés et que leurs attentes sont trop faibles.
Ce que la pratique du yoga révèle est bien supérieur à ce que nous supposons. Ainsi, on se contente de quelques bénéfices facilement perceptibles.

Dans le processus actuel de dilution et de déformation de la destination ultime du yoga, nous perdons son principe essentiel : le yoga est construit sur le fondement de l'attention. Si l'on ne devient pas plus concentré, plus clair, à voir plus loin que nos pensées et à devenir ainsi plus conscient de nous-même (du bon comme du mauvais), si au final, on n'accroit pas nos capacités à calmer l'esprit et le corps, vous pouvez l'appeler comme vous voulez - ça peut même ressembler au yoga -  mais vous pratiquez autre chose que le yoga.



Article trouvé sur le blog "AdesaYoga"

Texte original

Site de Rod Striker




31 décembre 2018

On a le droit de ne rien chercher - jacques dor

On a le droit de ne rien chercher, de ne rien vouloir.
On a le droit d'avoir les yeux ouverts, 
simplement, pour laisser venir à soi et se laisser prendre par l'idée même de la vie. 
On a le droit de ne rien inventer de nouveau 
tout en étant sensible comme personne à la vie qui s'offre.
D'un geste, d'un regard, avec délicatesse ou avec rage, 
on a le droit de cultiver l'art de vivre;
sans y ajouter la moindre signature.


jacques dor




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