Montrer les peuples, plutôt que les frontières,
c’est affirmer que notre diversité humaine est plus importante que les barrières politiques entre nous.
Respecter enfin les surfaces réelles,
c’est construire l'équité, pour sortir de l’impérialisme et des dominations culturelles.
Mettre le Sud vers le haut, plutôt que le Nord,
c’est rendre visible que nos habitudes peuvent endormir notre esprit critique.
Les couleurs ne représentent pas les limites des États comme souvent, mais les formations végétales. Montrant ainsi la diversité et la fragilité des écosystèmes du globe. Et les noms ne sont pas ceux des États, de création récente et parfois arbitraire, mais des centaines de peuples qui vivent sur Terre depuis si longtemps.
« L’Afrique est si grande ? »
Oui ! Depuis quatre siècles la projection utilisée (Mercator) agrandit exagérément les terres vers les pôles et écrase les terres vers l’Équateur, faisant croire que l’Amérique du Sud a la même taille que le Groenland alors qu’elle est huit fois plus vaste... On peut faire mieux : la projection de Gall-Peters respecte les surfaces. Sur cette carte égalitaire, le continent africain apparaît enfin dans ses vraies proportions, mettant fin au racisme cartographique !
« C’est à l’envers ! »
Sur une sphère, il n’y a ni haut ni bas ! Il nous semble normal aujourd'hui que le nord soit représenté "en haut", et l’Europe au-dessus du continent africain, mais en réalité c'est une construction humaine, un choix politique : les pays du Nord, dominateurs, sont représentés au-dessus, et au centre de la carte… Les règles cartographiques nous autorisent pourtant à choisir une autre perspective, un autre regard. Alors, renversons nos préjugés !
Auteur : Gérard Onesta - Editeur : Alexis Lecointe
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